Explication du sujet

Mon sujet de mémoire porte sur l’alliage entre la tradition visuelle et graphique du

bassin sud africain

la modernité qu’incarne le graphisme international.



Mon mémoire resoudra donc la problématique suivante : est-ce que le mélange de ces deux univers graphiques engendrera l’avènement d’un nouveau langage graphique c-a-d un style graphique spécifique à la région ou cela ne serait-t-il qu’une pâle copie de ce qui se fait déjà dans l’univers du graphisme mondial ? Différentes intentions m’ont mené à l’élaboration de ce sujet.



Au début, je travaillais sur un tout autre sujet qui abordait la question de la figure de l’homme noir dans la pop culture américaine. J’ai effectué de nombreuses recherches et essayé de mieux focaliser mon sujet mais n’arrivait nulle part. Malgré mes discussions avec mon promoteur de l’époque et le professeur en charge du cours de méthodologie du mémoire, je n’arrivais pas à créer une problématique assez claire, ni à trouver une trajection intéressante afin d’apporter quelque chose de nouveau à cette problématique. Ayant bataillé plusieurs mois pour trouver une problématique, j’ai eu un déclic début novembre.





En effet, dans mon option qu’est Communication visuelle et graphique, nos professeurs ont organisé durant la semaine atypique, un mini workshop où nous devions discuter de notre mémoire avec eux afin de pouvoir avancer dans l’élaboration des sujets car nous étions tous plus ou moins bloqués sur la manière d’aborder notre mémoire. Donc, ayant longuement discuté longtemps avec mes professeurs d’atelier, nous avons abordé différents sujets qui pourraient découler de cette première proposition. Il y eut beaucoup de propositions mais celle qui se démarqua le plus fut celle de l’assistant de l’option J-B Libert, qui me proposa d’alors aborder la question du graphisme africain. Car nous, occidentaux, n’avons aucune idée de ce qui peut se passer dans ce milieu si spécique culturellement; Ce sont des codes qui nous sont étrangers et parfois, incompréhensibles, alors pourquoi ne pas justement faire un mémoire permettant de comprendre ces codes graphiques et leurs origines ?

Après cette discussion, Mr J.M Vanoevelen m’a montré un article très intéressant sur l’artiste-graphiste

Saki Mafundikwa

et la manière dont il abordait l’intégration de symboles typographiques africains dans son univers graphique. A partir de cette source, j’ai alors fait de nombreuses recherches sur l’artiste en gardant en tête la question formulée plutot. Je suis alors tombée dans un océan de documents et d’informations qui m’a encore plus donné envie d’en savoir plus. Plusieurs observations m’ont confirmé l’hypothèse que mon sujet était valide.



Tout d’abord, j’ai été sur des sites «fiables» c-a-d des bibliothèques en ligne comme ceux suggérés au cours et y ait trouvé mon bonheur. Ces sites regorgaient d’informations sur l’univers du graphisme africain en général et également de livres sur

l’art de certains pays d’afrique

permettant ainsi de voir si des similitudes pouvaient être trouvés. Cependant comme l’Afrique est un continent gigantesque de pas moins de 54 pays, je me suis focalisée sur le bassin sud africain car c’est de là que vient Saki Mafundikwa, qui est Zibabwéen. Qui plus est, lors de mes recherches, j’ai observé que beaucoup de documents évoquaient cette région.





Pour reprendre alors, j’ai vérifié que mon sujet était valide car plusieurs points :
Tout d’abord, j’ai trouvé une certaine quantité de documents me permettant de répondre à certaines de mes questions de base comme « y-a-t-il des artistes qui effectuent cet alliage dans leur travail» par exemple. Puis, j’ai regardé si des mémoires avaient été fait sur le sujet et cela a été une réponse négative donc cela me laissait le champ libre pour créer une première réflexion sur le sujet. Enfin, lors de cette recherche, beaucoup d’autres questions ont émergées et ont permis de solidifier la validité de mon sujet.

L’hypothèse centrale que je souhaite démontrer est qu’il est possible et même certain, qu’un nouveau langage graphique puisse émerger du mélange de ces deux cultures graphiques. Car beaucoup d’artistes comme

Thaakierah Abdul

ou Saki Mafundikwa sont là pour déjà prouvés que cela est possible.
D’autres artistes n’étant pas forcément dans l’univers du graphisme y arrivent déjà très bien, comme Yinka Shonibare dans le monde de l’art contemporain par exemple.

Je compte utiliser plusieurs méthodes afin d’avoir une base solide.



En premier lieu, je vais tout d’abord définir chacun des éléments présents dans le titre de mon mémoire afin de permettre une compréhension claire et précise de l’objectif de ce travail. Puis étudier l’histoire de l’art de la région dans le contexte historique, sociale et économique. Pour avoir une vision d’ensemble de ce qu’est vraiment l’art du bassin sud africain puis décortiquer différents éléments graphiques que j’aurai découvert lors de mes recherches et voire les similitudes que l’on pourrait retrouver en terme de composition. Pour enfin analyser plusieurs documents graphiques sur base de mes recherches théoriques sur le graphisme sud africain c’est-à-dire quels sont les codes visuelles utilisés dans l’élaboration d’une

affiche

ou encore d’un livre ou même d’une illustration, quels couleurs utilisent-ils majoritairement etc..





Mon corpus d’oeuvres sera composé principalement d’éléments visuelles issus de différents artistes ou encore de livres spécialisés dans l’art africain mais avec bien sûr un focus sur la partie qui nous intéresse, le bassin sud-africain. Par ailleurs, lors de mes investigations, j’ai trouvé beaucoup d’éléments faisant référence au graphisme se developpant spécifiquement en Afrique du Sud montrant l’influence que l’apartheid et la colonisation a pu avoir sur le développement de l’univers graphique de la région.

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